III. Aides financières pour les proches aidants d’une personne autiste
Accompagner une personne autiste au quotidien peut avoir un impact sur la vie professionnelle et les ressources financières de ses proches. Plusieurs aides existent pour compenser la perte de revenus, soutenir les périodes d’absence ou financer du répit. Voici les principaux dispositifs.
L’Allocation journalière du proche aidant (AJPA)
L’AJPA permet de compenser une perte de revenus lorsqu’un aidant prend un congé de proche aidant. Elle est versée par la CAF ou la MSA.
- Montant : environ 64 € par jour (32 € par demi-journée).
- Durée : 66 jours maximum sur l’ensemble de la carrière.
- Démarches : demande à la CAF ou à la MSA avec justificatifs de la situation de la personne aidée.
L’Allocation journalière de présence parentale (AJPP)
Cette aide est destinée aux parents qui doivent interrompre ou réduire leur activité pour s’occuper d’un enfant atteint de handicap ou de maladie grave.
- Durée : jusqu’à 310 jours indemnisés sur 3 ans, dans la limite de 22 jours par mois.
- Montant : environ 64 € par jour (32 € par demi-journée).
- Démarches : demande à la CAF ou à la MSA, accompagnée d’un certificat médical détaillé.
Les congés indemnisés pour les aidants
- Congé de proche aidant : jusqu’à un an sur l’ensemble de la carrière, indemnisé par l’AJPA. Consultez notre fiche pratique « Soutien et répit des aidants – section IV ».
- Congé de solidarité familiale : pour accompagner un proche en fin de vie, indemnisé par l’Allocation d’accompagnement de fin de vie.
- Congé de présence parentale : pour un enfant gravement malade ou handicapé, indemnisé par l’AJPP.
Aides financières via la personne aidée
Certaines aides attribuées à la personne autiste peuvent bénéficier indirectement à l’aidant :
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- Prestation de compensation du handicap (PCH) : peut inclure une aide humaine pour rémunérer un proche aidant (voir la fiche Service-Public).
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- Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) : permet de compenser les frais liés au handicap d’un enfant.
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- Allocation personnalisée d’autonomie (APA) : concerne les personnes âgées de plus de 60 ans en perte d’autonomie.
Les solutions de répit financées
Le droit au répit permet à l’aidant de souffler tout en assurant la continuité de l’accompagnement de son proche.
- Accueil temporaire en établissement (séjours courts, internats, hébergements relais).
- Services à domicile financés en partie par la PCH ou l’APA.
- Plateformes de répit proposant soutien psychologique, activités de détente, séjours aidants/aidés.
Renseignez-vous auprès de votre plateforme locale pour les aidants ou de la MDPH.