Où trouver du soutien et du répit en tant que proche aidant ?

De nombreuses personnes aident chaque jour ou de manière très régulière un enfant ou un adulte en situation de handicap, en perte d’autonomie, ou atteint de maladie grave. Il existe des solutions de répit à destination des aidants afin de les soulager et de leur permettre de souffler. 

I. Quelles sont les solutions de répit pour les aidants ?

Il existe des solutions de répit :

• permettant de bénéficier d’un relais ou d’un soutien à l’extérieur du domicile ;
• permettant d’organiser un relai et un accompagnement au domicile de la personne aidée ;
• proposant à l’aidant et à son proche de partager des moments privilégiés en dehors de leur quotidien dans le cadre de vacances ou de séjours de répit.

On pourra citer les solutions suivantes :

• Des places d’accueil de jour ou de nuit
• Un hébergement temporaire
• Un hébergement en famille d’accueil ou en maison de répit
• Un relai à la maison (baluchonnage, répit à domicile, aide la nuit…)
• Des séjours de répit pendant les vacances

II. Les recommandation de bonnes pratiques professionnelles à l’égard des aidants

La Haute Autorité de santé (HAS) met à disposition des recommandations pour mieux repérer et évaluer les situations d’aidance et mettre en place des solutions de répit et d’accompagnement adaptées. Elles s’adressent principalement aux professionnels du sanitaire, du social, du médico-social, de l’éducation nationale et du monde du travail (ressources humaines, médecine du travail). 

Pour en savoir plus, visionnez le replay du webinaire organisé par la HAS :

Consultez les documents produits par la HAS en cliquant sur les visuels :

IV. Comment financer une solution de répit ?

Pour financer une solution de répit, vous pouvez demander :

• un congé de proche aidant ;
• l’allocation journalière du proche aidant (AJPA) ;
• l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) ou la prestation de compensation du handicap (PCH) pour financer des solutions de répit (déplacements, participation à la vie sociale de votre proche, surcoûts liés au financement d’un séjour de répit ou de vacances adaptées, etc. ;
• l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et notamment la partie APA à domicile pour les aidants de personnes en situation de handicap âgées ainsi qu’une aide au répit d’un montant maximal de 548, 54 euros (majoration du plafond du plan d’aide) ; 
• un allocation personnalisée d’autonomie (CCAS ou CIAS) de votre commune pour obtenir des aides exceptionnelles au financement des solutions de répit ;
• la participation financière du fonds d’action sociale du département, de votre caisse de retraite, de votre mutuelle ou d’assurance santé pour le reste à charge. 

V. Le congé de proche aidant

Le congé de proche aidant permet à un salarié de réduire ou suspendre temporairement son activité professionnelle pour accompagner un proche en situation de handicap, en perte d’autonomie ou âgé.

Qui peut le demander ?

Tout salarié du secteur privé ou public, sans condition d’ancienneté, peut faire une demande de congé de proche aidant à tout moment de sa carrière.

Durée du congé

• En l’absence d’accord collectif ou convention de branche, le congé peut aller jusqu’à 3 mois maximum.
• Il peut être fractionné (par demi-journées) ou renouvelé, mais ne doit pas dépasser 1 an au total sur toute la carrière.

Rémunération / compensation

• Le congé n’est pas rémunéré par l’employeur (sauf dispositions conventionnelles le prévoyant).
• Toutefois, sous conditions et si le salarié n’est pas employé par la personne qu’il aide, il peut percevoir une allocation journalière du proche aidant (AJPA) pour compenser en partie la perte de salaire.

 Démarches

Pour obtenir le congé, il faut :

• déposer une demande auprès de l’employeur (le refus n’est pas autorisé si les conditions sont remplies) ;
• le faire au moins un mois avant la date envisagée (sauf cas d’urgence) ;
• fournir des documents justificatifs : lien de parenté ou attestation d’aide régulière, le cas échéant le document relatif au handicap de la personne aidée (taux d’incapacité, décision MDPH, attribution de prestation d’autonomie…) ;
• dans des cas d’urgence (détérioration soudaine de l’état de santé, crise ou situation de rupture), le congé peut être demandé sans délai, sur justificatif médical ou attestation de l’établissement.

Guides à télécharger