Sommaire des fiches pratiques

Etudier – Du collège aux études supérieures

Mise à jour le 29/03/2023 11:08:04 – par la Maison de l’autisme

Pour réussir dans l’enseignement supérieur, un étudiant autiste a besoin d’être soutenu et accompagné dans ses études, dans sa participation à la vie étudiante et dans la préparation de son avenir professionnel. Cet accompagnement doit prendre en compte la nature et la diversité des besoins personnels de chaque étudiant et de chaque étudiante concernée.

Vous trouverez dans cette rubrique quelques indications, pistes et références pour vous aider à vous repérer du collège jusqu’après le baccalauréat.

Avec les cours à suivre, les travaux dirigés, la préparation des examens, la recherche de stages en entreprise, la mobilité internationale (ERASMUS), la vie d’un étudiant demande une vraie capacité d’autonomie, d’organisation et donc le dépense d’une quantité importante d’énergie.

Pour y parvenir, il est indispensable d’identifier les personnes ressources et de bien connaître ses droits pour pouvoir y accéder concrètement. C’est de cette façon qu’on peut atteindre le bon niveau de confiance en soi. Confiance indispensable pour sortir de ses études avec un diplôme, des compétences et les meilleures chances de s’insérer dans la vie sociale et professionnelle.

Tous les établissements supérieurs ont défini un schéma directeur de leur action pour les étudiants en situation de handicap. Ils sont dotés d’un service dédié dont le nom, la forme et l’organisation peuvent varier du fait de l’autonomie des universités.

Quelles sont les grandes étapes à valider du collège aux études supérieures ?

Collège

Affectation

En règle générale, chaque élève est affecté au collège ou au lycée de son secteur. Néanmoins vous pouvez demander une dérogation à l’inspecteur d’académie, afin d’effectuer l’inscription dans une école plus en mesure de prendre en compte les besoins spécifiques de votre enfant autiste. Si vous devez scolariser l’enfant dans une école privée, il convient de contacter directement l’établissement en question.

Vous recevrez du collège d’affectation un dossier à compléter pour l’inscription en 6e. Il faut préciser dans ce dossier :

  • le régime (interne, demi-pensionnaire, externe),
  • la première langue vivante (anglais ou allemand),
  • les vœux d’enseignements facultatifs.

Le collège vous expliquera les modalités de dépôt du dossier. L’inscription en 5e, 4e ou 3e est l’occasion de mettre ces informations à jour, y compris en cas de redoublement. L’inscription en ligne (à tout moment) est facultative, et vous pouvez toujours vous déplacer jusqu’au secrétariat.

Section d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA)

En cas de troubles d’apprentissage sévères, on peut scolariser l’enfant en section d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA). Les enseignements dispensés en SEGPA débouchent généralement sur une inscription en lycée professionnel ou centre de formation des apprentis (CFA).

Diplôme national du brevet (DNB)

Pour réussir le DNB, il est nécessaire d’obtenir une note de 400 points sur le contrôle continu et de 400 points sur 5 épreuves (français, mathématiques, histoire-géographie, sciences, enseignement moral et civique). On peut obtenir jusqu’à 20 points complémentaires avec les enseignements facultatifs (ex. grec, latin). L’obtention du brevet n’est pas nécessaire pour passer en 2nde (générale, technologique ou professionnelle) ou en certificat d’aptitude professionnelle (CAP).

Quels aménagements sont possibles pour un élève autiste au collège ?

Scolarité

Votre enfant peut suivre un enseignement en classe ordinaire avec quelques aménagements. Un accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH) peut l’accompagner pendant les cours. Il pourra ainsi l’aider à organiser son travail, suivre les consignes, participer et prendre des notes.

Le projet personnalisé de scolarisation (PPS) établi par la MDPH peut quant à lui prescrire divers aménagements pédagogiques.

On peut également scolariser l’élève dans le cadre d’un dispositif Ulis-collège, avec des temps d’inclusion dans sa classe d’âge et des temps de travail en groupe restreint pour les matières dans lesquelles il a des difficultés. Il faut pour cela demander à la MDPH une notification d’orientation en Ulis-collège dans le cadre du PPS.

Examen

Comme pour le baccalauréat et pour tous les autres examens officiels, il est possible de demander des aménagements d’examens. Vous pouvez alors bénéficier d’aménagements divers :

  • temps supplémentaire,
  • adaptation d’épreuve,
  • aide d’un preneur de notes,
  • autorisation de composer dans une salle à part pour optimiser votre concentration.

Pour bénéficier de ces démarches, que validera le recteur de l’académie, vous devez renseigner un dossier et le compléter par un avis du médecin scolaire ou d’un médecin désigné par la MDPH de votre département.

Chaque académie publie avant la fin dès l’automne le calendrier à respecter pour ces procédures.

Lycée

Le lycée constitue une étape cruciale pour avoir une idée de ses goûts et de ses aptitudes en tant qu’élève, mais aussi futur étudiant et professionnel. Il donne accès à 3 types d’enseignements :

  • un socle commun en culture commune, humaniste et scientifique,
  • des disciplines de spécialité choisies par l’élève (3 en 1re, 2 en terminale),
  • un temps d’aide à l’orientation.
Spécificités du lycée professionnel

Le lycée professionnel dispense les disciplines d’enseignement général (français, mathématiques, histoire-géographie, sciences, anglais). A cela s’ajoutent des cours en atelier, en laboratoire ou en chantier selon les choix d’orientation. L’objectif est de préparer à l’obtention d’un baccalauréat professionnel (bac pro).

Le baccalauréat général ou technologique

Ce baccalauréat est noté de la façon suivante :

  • Tout d’abord, un contrôle continu comptant pour 40 % de la note. Ce contrôle continu comprend :  l’enseignement de spécialité (1re), l’histoire-géographie, les sciences, les langues étrangères (A et B), l’enseignement moral et civique (1re et terminale), l’éducation physique et sportive (terminale).
  • A cela s’ajoute les enseignements optionnels des épreuves finales comptant pour 60 % de la note. Cela comprend : 2 épreuves (écrite et orale) de français en 1re, 2 épreuves écrites en enseignement de spécialité, une épreuve de philosophie écrite et une épreuve orale de 20 minutes (essentielle pour la vie personnelle, sociale et professionnelle) sur la base d’un projet préparé.
Le baccalauréat professionnel

Ce baccalauréat se prépare pendant 3 ans après la 3e. On y trouve pas moins de 75 spécialités. Il peut déboucher sur :

  • un brevet de technicien supérieur (BTS),
  • un CAP (pendant 2 ans) afin de se préparer à un métier précis (200 spécialités)
  • ou encore le lycée des métiers.

Quels aménagements sont possibles pour un lycéen autiste ?

L’accompagnement par un AESH est toujours envisageable à cette étape de la scolarité. Il convient d’en faire la demande à la MDPH.

Examen

Comme pour le brevet et pour tous les autres examens officiels, on peut demander des aménagements d’examens pour le baccalauréat général, technique ou professionnel. Vous pouvez ainsi bénéficier, notamment :

  • d’un temps supplémentaire,
  • d’une adaptation d’épreuve,
  • de l’aide d’un preneur de notes ou de l’assistance de votre AESH,
  • de l’autorisation d’utiliser des matériels ou logiciels adaptés dont vous vous êtes servis pendant votre scolarité
  • de la possibilité de composer dans une salle à part pour optimiser votre concentration.

Pour bénéficier de ces démarches, que validera le recteur de l’académie, vous devez renseigner un dossier et le compléter par un avis du médecin scolaire ou d’un médecin désigné par la MDPH de votre département.

Chaque académie publie avant la fin dès l’automne le calendrier à respecter pour ces procédures.

Toutes les précisions dans cette circulaire.

Pour en savoir plus, consultez les informations ci-dessous :

Vous vous posez des questions sur les enseignements de spécialité ?

Les enseignements de spécialité sont nombreux et l’élève peut avoir du mal à se décider car il s’agit de nouvelles notions pour lui.

Le baccalauréat général propose des spécialités telles que : géopolitique, humanités, mathématiques, sciences de l’ingénieur, biologie. Mais également sciences économiques et sociales, numérique et informatique, arts, culture sportive…

Le baccalauréat technologique propose quant à lui des spécialités telles que : management, agronomie, biochimie, arts appliqués, hôtellerie. Ou encore sanitaire et social, développement durable…

Pour vous aiguiller, nous vous invitons à consulter le site du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse.

Pour plus d’informations sur les épreuves du baccalauréat, nous vous invitons à consulter le site Éduscol, présenté par le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse :

Comment accompagner mon enfant en milieu scolaire ?

Le ministère de l’Éducation nationale recrute des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). L’objectif est de favoriser l’autonomie d’élèves de la maternelle au lycée sur :

  • les actes du quotidien,
  • l’accès aux activités artistiques, culturelles, éducatives, professionnelles et sportives,
  • la vie sociale et relationnelle.

Le projet personnalisé de scolarisation (PPS) doit préciser les missions de l’AESH. Le PPS est le document qui sert à définir le déroulement de la scolarité de votre enfant et ses besoins. Notamment en termes de matériels pédagogiques adaptés, d’accompagnement, d’aménagement des enseignements. Il est établi par la MDPH.

Les missions de l’AESH doivent correspondre aux besoins identifiés préalablement dans le guide d’évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation (GEVA-Sco). Le Gevasco regroupe les principales informations sur la situation d’un élève. On les prendra en compte pour l’évaluation de ses besoins de compensation.

En savoir plus : Qu’est ce que le GEVA-SCO ?

Cet accompagnement à l’école se fait en collaboration avec le corps enseignant. L’accompagnement demande à la fois écoute, empathie et patience vis-à-vis de l’élève autiste accompagné. L’AESH prend part au suivi de sa scolarisation.

L’accompagnement peut prendre les formes suivantes :

  • une aide individuelle soutenue et prolongée,
  • une aide mutualisée, c’est-à-dire apportée à plusieurs élèves n’ayant pas besoin d’une aide soutenue,
  • un accompagnement collectif en ULIS.

En savoir plus : Les accompagnants des élèves en situation de handicap, Ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse.

Comment éviter les ruptures de parcours scolaires ?

Plusieurs situations peuvent générer une rupture du parcours scolaire de l’élève autiste. Il faut les anticiper en conséquence :

  • la fin d’un accompagnement scolaire et rééducatif (ex. pédopsychiatrie, SESSAD) vers la fin de l’adolescence et au passage à l’âge adulte,
  • la lenteur et la complexité des démarches administratives pour constituer des dossiers. Par exemple lorsqu’il s’agit de trouver une place dans un IME ou un service de soins à domicile,
  • le manque de places pour des soins dans la région ou le département de résidence,
  • la rencontre de professionnels non formés à l’autisme.

En cas de situation difficile, vous pouvez faire appel à des associations. Il s’avère également utile de sensibiliser tout professionnel de santé ou de l’éducation à ses traits autistiques. Vous serez amené à détailler ses besoins spécifiques par discipline pour être accompagné au mieux tout au long des études.

Comment s’inscrire en études supérieures ?

Le lycéen doit obligatoirement s’inscrire sur la plateforme Parcoursup que gère le ministère de l’Enseignement supérieur.

En fonction de ses souhaits et de ses résultats scolaires, le lycéen choisira :

  • les formations,
  • les établissements,
  • le type de cursus (ex. BTS, DUT, école d’ingénieurs).

Il peut émettre 10 vœux maximum.

Le futur étudiant crée un dossier sur Parcoursup (avec un identifiant et un mot de passe) et exprime ses vœux. C’est sur cette plateforme que les établissements d’enseignement supérieur traitent les notes et les choix motivés des élèves.

Ces derniers acceptent ou déclinent les propositions reçues par la suite. Les réponses reçues peuvent être les suivantes :

  • Oui : si l’établissement retient sa candidature,
  • Oui, si : à condition de suivre une remise à niveau,
  • Non : si l’établissement refuse sa candidature,
  • Sur liste d’attente : sous réserve d’un désistement.

Certaines grandes écoles ne sont pas référencées par Parcoursup et font passer un concours d’entrée. Le lycée doit alors bien se préparer en restant vigilant au calendrier de l’établissement et la session.

Très important si le lycéen a déjà une reconnaissance de handicap (dossier MDPH)

Le lycéen a la possibilité de compléter une fiche de liaison dans Parcoursup. Il y expliquera en détail sa situation et ses besoins dans son futur parcours étudiant. Seul l’établissement ayant donné un avis favorable à sa candidature peut le consulter, donc avant sa rentrée. Ceci garantit que le handicap ne sera pas pris en compte dans le processus d’attribution des places. Cela vaut pour les universités aussi bien que les grandes écoles.

En l’absence d’avis favorable

Si ce cas ce produit, une commission d’accès à l’enseignement supérieur (CAES) est mise en place. La CAES étudie le dossier. Elle accompagne le bachelier dans la recherche d’une école ou d’une université :

  • aussi conforme que possible à ses vœux,
  • et en mesure de l’accompagner.

Références :

Quelle est la liste des établissements supérieurs adaptés aux personnes autistes ?

Certains établissements ont choisi de développer des mesures spécifiques pour les étudiants autistes ou présentant d’autres troubles neurodéveloppementaux*. Ils ont rejoint le projet Atypie-Friendly.

(*notamment les troubles Dys et le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité – TDAH)

Qu’est-ce qu’Atypie-Friendly ?

Le dispositif consiste à accompagner les jeunes lycéens et étudiants autistes avant, pendant et après leurs études. La présence d’une équipe dédiée est à la base de l’accompagnement. Elle répond aux interrogations de l’étudiant tout au long de son parcours. Elle contribue par ailleurs à la mise en œuvre des stratégies adaptatives et du soutien dont il a besoin.

Quelles sont les actions proposées par ces établissements ?

Chacun de ces établissements propose des actions ciblées pour permettre de soutenir les lycéens autistes :

  • dans les choix et la préparation de leur orientation,
  • dans l’organisation des accompagnements qui peuvent leur être nécessaires,
  • dans la transition vers le monde professionnel à la fin de leur parcours.

L’étudiant pourra y rencontrer l’équipe Atypie-Friendly. En lien avec le service handicap et le service de médecine universitaire, cette équipe l’aidera à :

  • évaluer ses besoins,
  • l’accompagner dans ses démarches,
  • lui offrir un suivi de qualité.

Où trouve-t-on ce dispositif ?

Le projet Atypie-Friendly, porté par l’Université de Toulouse, compte aujourd’hui 25 universités partenaires. Lille, Amiens, Rouen, Brest, Tours, Poitiers, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble, Toulouse, Perpignan, Montpellier, Nîmes, Avignon, Marseille, Nice, Île-de-France.

Que faire si l’établissement supérieur n’appartient pas encore à ce réseau ?

Atypie-Friendly met à la disposition de tous les établissements des ressources et des conseils dont pourra bénéficier l’étudiant. Toutes les informations sur le site d’Atypie Friendly.

Comment puis-je m’organiser durant mes études supérieures ?

S’inscrire

Après l’inscription administrative, peu avant la rentrée vous devez procéder à votre inscription pédagogique. Cette dernière s’effectue auprès du service de la scolarité de votre unité d’enseignement. Vous aurez le choix entre plusieurs options. On vous indiquera :

  • la répartition des enseignements sur l’ensemble des semestre de la formation que vous allez commencer,
  • les règles de l’évaluation qui vous sera proposée,
  • les modalités de validation de votre année.

Se repérer au quotidien

On vous communiquera votre emploi du temps, souvent hebdomadaire. Cet emploi du temps précise pour chaque cours :

  • le jour de la semaine,
  • les horaires,
  • le nom de l’enseignant,
  • les salles où ils ont lieu.

Certaines personnes autistes éprouvent des difficultés à se repérer. Vous pouvez toujours demander à visiter l’école ou le campus de l’université. Vous vous sentirez alors aussi à l’aise que possible pour vous orienter et repérer vos salles de cours.

Attention, des changements surviennent fréquemment dans le déroulement prévu de la semaine. Professeur absent ? changement de salle ou de bâtiment ? changement d’horaire ? Ne paniquez pas ! N’hésitez pas à vous faire aider par les personnels du service de la scolarité ou par d’autres étudiants. Expliquez à chaque fois, avec les termes que vous choisirez, les difficultés et les inquiétudes qui sont les vôtres.

Prendre des notes

Pendant les cours magistraux et les travaux pratiques, les étudiants doivent noter les différentes informations. Mais cette prise de note est un exercice difficile. Ecouter le cours, trier les informations qui semblent essentielles et les noter… Il faut gérer simultanément beaucoup d’opérations mentales dans un temps dont on n’a pas le contrôle. Le stress de ne pas le faire correctement ajoute à la difficulté.

Pour cet aspect fondamental des études, vous pouvez demander de l’aide pour vous entraîner progressivement à la prise de notes. N’hésitez pas à solliciter des personnes de confiance. Par exemple, échangez vos notes avec des étudiants de votre promotion. Vous pourrez ainsi vérifier que vous avez bien retenu le plus important.

Si la prise de notes représente une difficulté trop importante

Ne vous découragez pas si cet exercice s’avère trop complexe. Vous pouvez, dans la plupart des universités, demander l’intervention d’un preneur de notes. Ce dernier sera rémunéré pour cette mission. N’hésitez pas à en faire la demande au service handicap de l’université ou de l’école.

Travailler en groupe

En plus d’un ou plusieurs mémoires prévus en fin de cursus, vous devrez effectuer des travaux de groupe chaque année. Vos coéquipiers peuvent réfléchir et parler très vite. Prenez la parole pour expliquer simplement vos difficultés. L’idée est de faire évoluer la méthode de travail du groupe pour pour faciliter votre participation. N’hésitez pas à privilégier les échanges par écrit, quand cela vous semble nécessaire. Vous pouvez également contribuer au travail collectif aussi bien depuis chez vous que dans une bibliothèque ou dans un café. Cela vous permettra de diminuer votre fatigabilité.

Note : en doctorat, contrairement à la licence et au master, vous pouvez gérer votre emploi du temps avec une plus grande autonomie. Vous choisissez vous-même vos cours (séminaires, colloques, journées d’études) et travaillez de chez vous comme à la bibliothèque. A ce stade des études, les relations sociales semblent plus faciles à entretenir avec les autres étudiants et les enseignants. Cela tient au fait que l’on travaille en comité plus restreint. On est également souvent tous engagés dans les mêmes projets de recherche.

Passer des examens

Comme la préparation aux épreuves du baccalauréat, les révisions pour les épreuves écrites et orales requièrent une certaine méthodologie. Cela n’empêche pas de se faire confiance, de s’exercer et gérer son temps à sa façon (ex. avec ou sans planning détaillé) – gage de sérénité pour réussir aux examens.

En outre, vous pouvez bénéficier d’aménagements divers, notamment :

  • un temps supplémentaire,
  • une adaptation d’épreuve,
  • l’aide d’un preneur de notes
  • l’autorisation de composer dans une salle à part pour optimiser votre concentration.

Vous devez effectuer ces démarches auprès de la mission handicap de votre université et du service de santé universitaire. Le président de l’université décidera si vous pouvez en bénéficier.

Mais ne vous y prenez pas au dernier moment car cela demande parfois plusieurs semaines.

Qu’est ce qu’un plan d’accompagnement étudiant handicapé (PAEH) ?

Les missions handicap de l’université

Chaque université compte une mission handicap. Ce service a pour rôle d’ accueillir, accompagner, insérer et maintenir les étudiants et personnels en situation de handicap au sein de l’université. Chaque université étant autonome, il n’existe pas de site référençant toutes les missions handicap, mais vous pourrez facilement trouver celle de votre université sur son site Internet.

Le plan d’accompagnement de l’étudiant en situation de handicap (PAEH) peut être mis en place avec ou sans PPS. Cela dépend de votre situation, de votre accompagnement antérieur et de vos projets, aussi bien sur la base des éléments facilitateurs que de ses difficultés.

Vous devez prendre contact avec le référent handicap ou un médecin de service de santé universitaire désigné par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Il est nécessaire de procéder le plus tôt possible à une évaluation des besoins :

  • preneur de notes,
  • aide humaine pour les travaux pratiques,
  • adaptation des supports pédagogiques,
  • aménagement de parcours,
  • tuteur pour comprendre le cours ou la méthodologie,
  • matériel spécifique,
  • temps supplémentaire…

Cette évaluation des besoins se fait par une équipe plurielle (médecin, référent handicap, étudiant, référent pédagogique).

Si cette évaluation n’a pas pu avoir lieu avant la rentrée, vous devrez fournir une fiche de liaison renseignée sur Parcoursup pour maintenir l’accompagnement pendant les études.

Le référent handicap de l’université

Le médecin désigné par la CDAPH donne son avis sur l’octroi d’aménagements en fonction des besoins de l’étudiant, et une discussion est engagée avec l’équipe de l’université. Le référent handicap :

  • coordonne l’équipe plurielle,
  • fait le point sur les modalités pédagogiques (ex. cours, conférences, stages, examens),
  • aide l’étudiant à anticiper les démarches administratives relatives à son handicap (ex. demande de RQTH)
  • doit savoir donner confiance à l’étudiant.

Des rencontres régulières avec l’équipe permettront d’explorer les modalités du cursus (rédaction, schémas/graphiques, organisation, bruit, lumière, mémorisation, gestion du stress, compréhension des consignes, relations avec de multiples interlocuteurs, adaptation à des modifications imprévues, travaux de groupe, etc.) et des initiatives proposées (ex. horaires aménagés) peuvent contribuer à l’inclusion des étudiants autistes.

Dans quel cas désigner une personne de confiance ?

Certains étudiants autistes auront plus de difficultés que d’autres à formuler leurs demandes et aborder certains aspects de leur vie quotidienne (ex. avoir des amis, savoir s’exprimer en public, sentiment d’être incompris). C’est pourquoi il est recommandé de désigner, avec leur accord, une personne de confiance avec laquelle ils seront à même d’échanger sans contraintes. Un étudiant ou un membre du personnel de l’université peut épauler la personne en difficulté et être amené à en faire part au référent handicap. D’autres, au contraire, n’ont pas besoin d’un accompagnement très soutenu.

Autres aides humaines possibles

Il existe aussi des aides humaines pour la vie de tous les jours (ex. courses, coaching), hors du champ de compétences de l’université. Des services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH) et des services d’accompagnement à la vie sociale (SAVS) peuvent également accompagner les étudiants autistes dans la gestion de leur quotidien. Il faut contacter la MDPH pour en faire la demande. La prestation de compensation du handicap (PCH), à laquelle on peut prétendre dans son dossier de la MDPH, peut couvrir les éventuels frais engagés.

Pour en savoir plus, consultez les informations ci-dessous :

Qu’est-ce qu’un bureau d’aide psychologique universitaire (BAPU) ?

Il existe en France des bureaux d’aide psychologique universitaire (BAPU). Ces bureaux sont constitués de psychiatres, de psychologues et d’assistants sociaux.

Les consultations sont illimitées et entièrement prises en charge par la Sécurité sociale et votre mutuelle, sans avance de frais. Les professionnels peuvent également vous mettre en relation avec d’autres psychologues qui proposent des consultations gratuites et des lignes d’écoute.

Pour en savoir plus, consultez les informations ci-dessous :

Comment gérer sa vie étudiante ?

Vie quotidienne

Il est recommandé de sensibiliser ses camarades et le corps enseignant en amont, afin d’éviter au maximum les éventuels malentendus dus aux particularités liées à l’autisme, comme l’implicite, le second degré et le besoin d’informations structurées.

Aujourd’hui, les personnes autistes sont de plus en plus encouragées à en prendre l’initiative. Vous pouvez donc en parler vous-mêmes, avec vos propres mots, ou être épaulé par vos professeurs. Si un séminaire de pré-rentrée est prévu, cela peut être l’occasion de le dire en se présentant aux autres. Vous êtes évidemment libre de faire part de votre autisme ou pas. S’il est de plus en plus conseillé d’en parler, cela reste une décision personnelle.

Dans les universités ou les écoles supérieures, il n’est pas rare que l’on vous propose un week-end d’intégration à la rentrée (ex. à la campagne), quelques sorties entre copains, un gala à l’approche des fêtes de fin d’année ou encore un voyage de quelques jours à l’étranger. Pour tout le monde, c’est l’occasion de partager et de s’amuser.

N’hésitez pas à sensibiliser le bureau des étudiants (BDE) à vos difficultés (imprévus, jeux très rapides, environnements bruyants, sensations trop fortes, etc.) – avec l’aide de votre famille si besoin – et à demander le soutien de camarades de promotion avec qui vous vous entendez très bien, afin de ne pas vous sentir isolé.

Etudier à l’étranger

Dans plusieurs domaines, sont organisés un semestre ou une année d’études dans un autre pays européen, dans une école ou une université partenaire. Cela s’appelle le programme Erasmus+. Si, du fait de votre situation de handicap, vous avez à engager des frais supplémentaires pour votre mobilité Erasmus+, cela peut être pris en charge en plus des financements standard.

Des accords bilatéraux sont également signés hors d’Europe pour un programme d’échange équivalent. Là encore, n’hésitez pas à demander les coordonnées de personnes susceptibles de vous épauler dans l’intégration d’une nouvelle universitaire pendant 6 mois ou 1 an. Si votre école ou votre université connaît des personnes qui animent des programmes d’échanges, vous pouvez demander le soutien nécessaire, par exemple en étant hébergé chez l’habitant.

La personne, concernée comme parrain ou marraine Erasmus, pourra vous accompagner dans les démarches au sein de l’école ou l’université du pays (ex. choix des cours, préparation aux examens), ainsi que dans la vie sociale entre étudiants. En contact avec la famille, elle est en mesure de la rassurer, et surtout de vous rassurer au fil du temps.

Et si je dois envisager la formation à distance ?

De 3 à 16 ans, il est possible de s’inscrire au Centre national d’enseignement à distance (CNED) pour suivre des cours dispensés en école primaire, au collège et ou lycée (général, technologique ou professionnel). Un formulaire est accessible en ligne. On y reçoit un enseignement complet avec un suivi pédagogique, des exercices pour chaque matière et des préparations aux examens.

Quelles sont les conditions pour s’inscrire ?

L’inscription est autorisée par l’inspecteur d’académie pour des motifs précis tels que l’état de santé ou la situation de handicap de votre enfant, l’éloignement du lieu de scolarisation ou du service de soins, l’itinérance des parents et la pratique intensives d’activités artistiques ou sportives. Le CNED peut être aussi une solution pour les étudiants qui n’ont pas les moyens de s’inscrire à l’université ou souhaitent se préparer à un concours, ou encore si la formation qu’ils souhaitent intégrer n’est pas accessible dans leur région.

Attention ! Le CNED n’accorde pas toujours le statut d’étudiant. Pour avoir accès à un diplôme en partenariat avec une université, vous devez vous inscrire à la fac pour bénéficier du statut d’étudiant et d’une bourse.

Comment s’inscrire ?

Toute inscription en cursus intégral de 3 à 16 ans doit faire l’objet d’une autorisation délivrée par le Directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN), qu’il s’agisse d’une première inscription ou d’un renouvellement. Vous devrez fournir cette autorisation avec les autres pièces du dossier (cartes d’identité, livret de famille, attestations, etc.). Passé l’âge de 16 ans, vous devez prendre contact directement avec le CNED.

Combien coûte la formation au CNED ?

Le prix est fixé à 780 € pour un cursus intégral en école, 950 € au collège et 980 € au lycée. Le cursus intégral en université varie de 1 000 € à 2 500 €. La formation professionnelle coûte environ 1 000 €. La préparation aux concours coûte 500 €, et la formation en langues étrangères coûte 260 €. Il est également possible de régler en plusieurs fois en fonction du prix.

Les cours à la carte vont de 240 € (école et collège) à 280 € (lycée), et coûtent entre 300 € et 400 € en université ou formation professionnelle (entre 150 € et 200 € pour la préparation aux concours).

La gratuité peut être accordée aux jeunes de plus de 16 ans sur notification de la MDPH.

Pour en savoir plus, consultez les informations ci-dessous :

Comment me préparer au monde du travail ?

On a longtemps opposé les professions exigeant principalement des compétences techniques, comme les métiers d’art, des langues, de l’informatique ou en lien avec la nature, à celles qui demandent une bonne maîtrise des interactions sociales, comme la médecine, le secourisme, les forces de l’ordre et l’enseignement.

Aujourd’hui, on peut considérer que tous les métiers sont envisageables pour les personnes autistes, du moment qu’elles peuvent en apprendre les grands principes, sont motivées pour les exercer et peuvent acquérir les bons réflexes associés.

Cela demande également une bonne connaissance du marché de l’emploi, vers lequel tout le monde est accompagné au fil de ses études. Les stages en entreprise, obligatoires et de plus en plus long au fil du cursus (15 jours, 2 à 3 mois, 6 mois en fin d’études), et les contrats en alternance (si vous souhaitez le faire) permettent aussi bien de s’approprier les règles de vie au travail que d’appliquer à un poste les compétences apprises pour son métier.

Vous avez la possibilité de préparer, en plus du CV et de la lettre de motivation, un document d’une page expliquant vos traits autistiques tels qu’ils se manifestent. Vous pouvez également indiquer sur votre CV que vous avez une RQTH et préférer parler de votre autisme en temps voulu à l’entretien de recrutement. Pour en savoir plus, consultez notre page dédiée au travail.

En tant que personne autiste, puis-je choisir l’apprentissage ou le contrat de professionnalisation ?

Le contrat de professionnalisation concerne les jeunes de 16 à 25 ans, mais aussi les demandeurs d’emploi d’au moins 26 ans et les bénéficiaires du RSA, de l’ASS, de l’AAH ou ayant bénéficié d’un CUI (ou contrat aidé). Il est conclu sous la forme d’un CDD de 6 à 1 an ou d’un CDI.

La rémunération est fixée selon l’âge :
  • moins de 21 ans : au moins 55 % du SMIC (65 % si l’on a le baccalauréat),
  • 21 à 25 ans révolus : au moins 70 % du SMIC (80 % si l’on a le baccalauréat),
  • au moins le SMIC ou 85 % du salaire minimum selon la convention collective (si plus élevé).

Le temps de formation au CFA est inclus dans le temps de travail et les heures supplémentaires sont rémunérées comme pour les salariés.

Le contrat d’apprentissage concerne les jeunes jusqu’à 29 ans (ou 34 ans en cas de rupture ou pour un diplôme supérieur). Les personnes titulaires de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) bénéficient d’une absence de limite d’âge. Il dure de 6 mois à 3 ans – 4 ans avec une RQTH.

L’alternance peut se faire à des intervalles différents. Vous pouvez, par exemple, effectuer 2 jours en formation et 3 jours en entreprise, ou 1 mois en formation et 1 mois en entreprise. Une formation en alternance (apprentissage ou professionnalisation) permet :

  • de viser un diplôme reconnu par l’État,
  • d’acquérir de l’expérience dans le métier visé
  • de percevoir un salaire ou poursuivant ses études,
  • d’accéder à l’emploi en exerçant.

La rémunération d’un apprenti varie selon la situation :

  • 16-17 ans : 27 % à 55 % du SMIC
  • 18-20 ans : 43 % à 67 % du SMIC
  • 21-25 ans : 53 % à 78 % du SMIC ou du salaire minimum selon la convention collective
  • à partir de 26 ans : 100 % du SMIC ou du salaire minimum selon la convention collective

*Salaire minimum interprofessionnel de croissance (MAJ 2023) Brut : 1 709,28 €/mois (11,27 €/h) 17-18 ans : 1 538,36 €/mois (10,14 €/h) brut (soit -10 %) Net : 1 353,07 €/mois (8,92 €/h) Moins de 17 ans : 1 367,43 €/mois (9,02 €/h) brut (soit -20 %) (source)

Pour en savoir plus, consultez les informations ci-dessous :

En quoi consiste le droit à la formation ?

Si vous êtes salarié(e) en CDD ou en CDI, vous avez accès à des formations financées par votre employeur. Les sessions de formation peuvent être effectuées aussi bien à distance qu’en présentiel. Il peut s’agir, par exemple, des risques psychosociaux, de la gestion du stress et des émotions, des priorités au travail ou encore de l’affirmation de soi.

Ainsi, même après les études supérieures, vous pouvez apprendre en continu. Cela vous permettra de renforcer votre savoir-être, vos compétences et votre estime de vous-même.

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