Travailler

Votre statut d’adulte autiste nécessite de prendre en compte certains facteurs pour accéder à la vie active. Mais pour quiconque, l’emploi pour lequel vous souhaitez postuler doit avant tout correspondre à un de vos centres d’intérêt et à vos compétences.

Pensez également que les relations sociales ont souvent une place importante dans la plupart des emplois. Gardez ces éléments en tête lorsque vous consulterez les offres d’emploi.

Comparez les compétences requises avec celles que vous pouvez apporter et les éventuelles difficultés que votre handicap pourrait impliquer.

Attention toutefois à ne pas vous dévaloriser. Vos différences peuvent être des points forts à mettre en avant : ponctualité, attention aux détails, mémorisation, concentration sur la tâche à effectuer, productivité, etc.

Si vous êtes encore étudiant ou en formation : Vous pouvez vous renseigner sur les entreprises susceptibles de recruter auprès du personnel chargé des stages et des alternances dans votre école ou votre université. Des listes d’employeurs potentiels avec des intitulés de postes peuvent vous être fournies, si disponibles.

Vous pouvez aussi vous renseigner auprès de anciens étudiants, qui peuvent également témoigner de leur première expérience professionnelle à différentes années de leurs études. Cela vous permettra de vous faire une idée des missions confiées et de l’intégration d’équipes différentes avec le temps.

Vous pourrez alors cibler les entreprises où vous souhaiteriez travailler, auxquelles vous pourrez envoyer vos candidatures.

Si vous avez fini vos études ou votre formation : vous pouvez aussi contacter les missions handicap des entreprises. Leur rôle est de favoriser le recrutement de salariés en situation de handicap, mais également de sensibiliser les collaborateurs de l’entreprise. La Mission Handicap est là pour donner à ces salariés un emploi en accord avec leur problématique tant psychique que physique et proposer des aménagements de poste, d’horaires… Elles sauront vous renseigner sur l’inclusion des personnes avec autisme dans l’entreprise.

N’hésitez pas à vous rapprocher des Entreprises Adaptées (EA). Une entreprise adaptée est une entreprise du milieu ordinaire, soumise aux dispositions du code du Travail, qui a la spécificité d’employer au moins 55 % de travailleurs handicapés parmi ses effectifs de production. Ces travailleurs sont recrutés parmi les personnes sans emploi les plus éloignées du marché du travail. L’entreprise adaptée permet à ses salariés d’exercer une activité professionnelle dans un environnement adapté à leurs possibilités afin qu’ils obtiennent ou conservent un emploi.

Le site Mon Parcours Handicap peut également vous aider dans votre recherche, ainsi que Pôle Emploi et Cap Emploi.

Si vous rencontrez des difficultés à définir votre orientation en raison de votre handicap, les établissements et services de pré-orientation ou de réadaptation professionnelle (ESPO et ESRP) peuvent vous proposer des actions d’évaluation, d’orientation, de formation et vous accompagner vers et dans l’emploi sur une période et un rythme adapté à vos besoins. Les établissements et services de pré-orientation ou de réadaptation professionnelle (ESPO et ESRP) sont des structures spécialisées dans l’accompagnement des personnes handicapées.

Les ESPO et ESPR s’adressent à un très large public :

• les jeunes dès l’âge de 16 ans, quel que soit leur handicap.
• les personnes en recherche d’emploi, inscrites ou non à Pôle emploi, reconnues handicapées ou en cours de reconnaissance de la qualité de travailleur handicap.

En France, une cinquantaine d’associations et d’organismes réunis au sein d’une fédération, la Fagerh, gèrent près de 160 établissements.

Pour trouver les coordonnées des établissement de pré-orientation ou de réadaptation professionnelle, consultez l’annuaire en ligne sur le site de la Fagerh.

La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) est un document qui vous donne droit à des aménagements sur le lieu de travail et vous permet de dire à votre employeur, ou futur employeur, les aménagements dont vous avez besoin pour bien travailler. La demande de RQTH se fait auprès de votre MDPH ou médecin du travail si vous êtes déjà en poste.

Il n’est jamais obligatoire de faire une demande de RQTH, que l’on soit autiste ou porteur d’un autre handicap. Cependant, celle-ci vous permet de bénéficier de différents dispositifs d’accompagnement à la recherche d’emploi : Mission Locale, Cap Emploi/Pole Emploi, Agefiph/Fiphfp, Dispositif Emploi Accompagné, associations… Ces services et dispositifs pourront vous aider et accompagner dans les différentes étapes de la recherche d’emploi.

En outre, grâce à la RQTH, votre employeur peut obtenir les éventuels moyens financiers nécessaires pour procéder aux aménagements de votre poste . Dans le cas de l’autisme, il peut s’agir de la présence d’un job coach sur le lieu de travail (extérieur à l’entreprise, donc rémunéré), de la mise en place d’une communication claire – de préférence par écrit – ou d’un emploi du temps précisant les missions de chaque jour de semaine, en concertation avec la hiérarchie et les collègues).

Même si vous n’avez pas l’obligation de faire part de votre RQTH au sein de l’entreprise (ex : sur votre CV, à l’entretien de recrutement, à l’équipe), sachez qu’elle pourra vous être utile pour expliciter vos besoins.

Pour en savoir plus, consultez les sites :

• L’annuaire des entreprises adaptées sur l’UNEA
• Missionhandicap.com
• Monparcourshandicap.gouv.fr

Le CV

Comme tous les postulants, autistes ou pas, vous devrez fournir un curriculum vitæ (CV) et, parfois une lettre de motivation.

Avant de rédiger une lettre de motivation et un CV, contactez une personne référente prête à vous conseiller. Elle vous aidera à rédiger ces documents de façon simple et efficace. Structurez bien votre CV pour qu’il reflète vos capacités de travail.

Le CV sert à détailler votre parcours professionnel et votre formation sur 1 ou 2 pages (selon votre situation et votre expérience), mais aussi vos compétences linguistiques et informatiques, ainsi que vos centres d’intérêt (à ne pas confondre avec les sujets qui constituent vos intérêts spécifiques) – que vous fassiez du théâtre, du judo, du football ou de la photographie, par exemple. Vous pouvez également mentionner vos stages de découverte, vos petits boulots, vos engagements associatifs si vous en avez, vos activités sportives ou culturelles…

Le CV reflète votre personnalité. Aussi, pensez à bien choisir son design. Plusieurs sites Internet proposent diverses mises en page possibles.

Si vous le souhaitez, vous pouvez indiquer sur votre CV que vous avez la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), dans la mesure où l’inclusion fait partie des objectifs de recrutement des entreprises et collectivités publiques.

La lettre de motivation

Il existe deux types de lettres de motivation :

• la réponse à une offre d’emploi,
• la candidature spontanée. Dans le premier cas, vous devez bien faire référence à l’offre d’emploi en question et aux attentes de l’employeur concernant le savoir-faire et le savoir-être relatifs au poste. Dans le deuxième cas, il faut vous renseigner sur les services de l’entreprise que vous ciblez, ainsi que la personnalité de ses collaborateurs : vous pourrez vous en faire une bonne idée sur son site Internet.

Dans votre lettre de motivation, soulignez votre intérêt pour l’emploi que vous sollicitez. Dans un premier temps, ne mentionnez pas votre handicap. L’objectif est de montrer toutes vos compétences aux recruteurs. Vous pourrez aborder le sujet ultérieurement si vous le souhaitez bien entendu, et si votre candidature est retenue.

L’entretien d’embauche

L’entretien d’embauche reste l’étape la plus déterminante et la plus intimidante de la recherche d’emploi, notamment pour les personnes autistes. En effet, pendant l’entretien, l’employeur se concentre non seulement sur le profil des candidats, mais aussi sur leur attitude, dimension qu’il ne faudra pas négliger. Démontrez votre intérêt pour le poste pour lequel vous postulez tout en mettant en avant vos compétences et vos qualités. N’hésitez pas à vous entrainer très concrètement, à vous mettre en situation pour préparer cet entretien. Demandez à un proche ou à un professionnel de vous soutenir en se mettant par exemple à la place du recruteur. Entraînez-vous via un jeu de rôle afin de travailler sur la posture, la manière de s’exprimer, les codes sociaux… Vous pouvez bénéficier du soutien d’un job coach pour vous exercer (le job coaching est évoqué plus bas sur cette page).

Il y a une règle d’or en la matière : le parcours et les compétences d’abord, le handicap après. En effet, le recruteur a besoin de savoir ce que vous pouvez apporter à l’entreprise avant de se pencher sur les aménagements nécessaires. Et surtout, vous devez montrer comment vos traits autistiques se manifestent ici et maintenant. Par exemple, on peut voir que vous parlez lentement et/ou avec une voix monocorde. Cela s’explique souvent par le besoin d’un peu plus de temps pour structurer son discours dans l’espoir d’être compris.

Si vous êtes suivi par une personne référente (association, coach, etc.), vous pouvez lui proposer de vous accompagner en vous assurant d’avoir l’accord du recruteur. Dans ce cas, ce dernier aura donc forcément connaissance de votre handicap avant l’entretien.

Pôle emploi est un service public qui indemnise et soutient les demandeurs d’emploi dans la recherche d’un travail. Les entreprises sont également aidées par Pôle emploi dans la recherche de nouveaux collaborateurs. Dans l’agence Pôle emploi proche de votre domicile, vous pouvez aussi bien vous documenter sur place que prendre rendez-vous avec un conseiller pour faire le point sur votre situation.

Pôle emploi a même mis en place un dispositif d’accompagnement nommé Autisme et Emploi.

Cap emploi est un organisme dont la mission est de guider les personnes en situation de handicap dans la recherche d’un emploi. Il prend connaissance de votre profil et de votre parcours et vous donne des pistes pour cibler vos candidatures en fonction de vos capacités et du marché dans votre métier. Le Cap emploi de votre département peut également vous orienter vers d’autres professionnels (ex : psychologues-coachs, médecins, consultants RH) en mesure de vous conseiller en tenant compte de vos besoins et de votre fatigabilité.

Vous pouvez trouver les coordonnées de votre Cap Emploi avec cet annuaire.

Il existe en France le dispositif Aspie-Friendly, programme d’inclusion universitaire qui œuvre pour l’accompagnement des personnes autistes en milieu universitaire aux quatre coins de la France. Vous pouvez en savoir plus sur son site.

Par ailleurs, les universités intègrent de plus en plus la prise en compte des difficultés associées à l’autisme dans leur politique handicap. Chaque université ou grande école dispose désormais d’un référent handicap, pour accompagner et renseigner les étudiants en situation de handicap ; il existe également des centres de formations qui s’adaptent aux personnes avec handicap. A titre d’exemple, vous pouvez consulter le site Creative Handicap.

De même, en entreprise, vous pouvez bénéficier de formations à distance ou en présentiel sur nombre de sujets liés au travail : gestion du temps et des priorités, stress et émotions, compliance, affirmation de soi, premiers secours, sécurité au travail, etc. Vous seul savez ce dont vous avez besoin et les domaines dans lesquels vous éprouvez trop de difficultés sur le plan émotionnel.

Si nous ne pouvons garantir la réussite des quelques programmes existants (chaque personne étant unique), nous pouvons affirmer que chaque personne a la capacité d’apprendre et de se tourner vers les personnes en mesure de la guider.

On peut trouver un emploi dans toutes sortes de métiers, à différents niveaux d’études et avec des qualifications différentes. Que l’on soit analyste de données, développeur, mécanicien, traducteur, designer ou pâtissier, la méticulosité et le goût du travail bien fait sont fortement requis. Fortement visibles chez les personnes autistes, ces qualités sont de plus en plus connues des entreprises, et ainsi très recherchées.

Il existe plusieurs associations, plateformes, services, dispositifs qui accompagnent les personnes autistes dans leur recherche d’emploi. Par exemple :

• Aspiejob
• Prithidf
• Arpejeh
• Auticon
• Bleu network
• Autisme Emploi – vous pouvez être mis en relation avec un expert qui estimera votre employabilité et déterminera vos besoins en formation.

Vous pouvez aussi vous tourner vers des entreprises de job coaching qui vous aiderontr à repérer des entreprises clientes à la recherche de profils comme le vôtre :

• Asperteam
• Un plus 1
• Albatrosjob

Pour en savoir plus sur le dispositif d’emploi accompagné, consultez la page dédiée sur Mon Parcours Handicap.

On pense facilement aux établissements et services d’aide par le travail (ESAT) gérés par des associations dans la cause de l’autisme, ou aux entreprises adaptées (EA). Que l’on y fasse du conditionnement, de la blanchisserie, de la restauration ou de la communication d’entreprise les particularités des travailleurs sont prises en compte dans ces établissements.

Dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, certaines entreprises ciblent les personnes autistes ou, plus largement, porteuses d’un handicap mental ou cognitif par exemple. On rencontre des exemples dans le secteur de l’informatique, comme Specialisterne, Auticonsult et Avencod.

Toutefois, l’innovation sociale à l’intention des personnes autistes ne saurait être réduite aux emplois de bureau « techniques ». C’est ce que prouve le Café Joyeux, où l’on peut trouver sa place au service collectif en cuisine. De même, aux Terres de Nataé (anciennement zoo de Pont-Scorff), on témoigne de l’emploi d’ adultes autistes comme soigneurs animaliers. Le contact avec la nature est d’ailleurs vanté comme étant une source de bien-être au quotidien, par des associations comme « Vivre et Travailler autrement ».

• Specialisterne
• Auticon
• Avencod
• Café Joyeux
• Les Terres de Natae
• Vivre et Travailler autrement

Enfin une entreprise dite ordinaire peut bien sûr recruter une personne autiste. Tant que vous êtes bien formé aux différentes étapes de la candidature, et en mesure de « vendre » vos compétences et votre personnalité, vous pouvez cibler des petites, moyennes ou grandes entreprises selon le cadre et l’accompagnement dont vous avez besoin. Il n’y a, en outre, aucune restriction absolue dans le choix des métiers pour une personne autiste.

Un environnement bien choisi peut ainsi vous apporter autant que vous lui apportez par votre travail. N’hésitez pas à prendre contact avec des personnes en mesure de témoigner de ce type d’initiative, par l’intermédiaire d’associations locales ou du Centre de Ressources Autisme (CRA) de votre région. Vous pourrez trouver ses coordonnées en cliquant ici.

L’ESAT (Établissement et service d’aide par le travail) vous permet d’exercer une activité professionnelle dans un environnement protégé et structuré Un ESAT est une structure d’accueil et d’accompagnement dans l’emploi en milieu protégé pour les personnes en situation de handicap. C’est aussi un service médico-social, qui bénéficie d’une plateforme de soins (infirmiers, psychologues) et d’une assistance sociale pour les personnes autistes.

Les travailleurs, au sein des ESAT, effectuent divers travaux manuels (maçonnerie, jardinage…), de la manutention, ou aussi, du conditionnement. Le rôle d’un ESAT est d’adapter les missions aux compétences et difficultés des personnes autistes.

L’employé en ESAT ne dispose pas d’un contrat de travail, et donc n’a pas le statut de salarié. Mais le travailleur bénéficie d’un salaire équivalent entre 55 % et 100 % du SMIC selon son temps de travail (partiel ou plein).

La demande d’orientation vers un ESAT se fait auprès de la MDPH. Pour en savoir plus, consultez cet article dédié aux ESAT.

Dans le cadre d’une recherche d’emploi, d’une reconversion, ou d’un accompagnement dans l’emploi (au sein d’une entreprise), vous pouvez bénéficier d’un job coach. Le job coach est considéré comme un « traducteur social », un médiateur entre vous et le monde du travail (ou votre équipe si vous avez un emploi). Il a pour mission de mettre en mots vos attentes et vos ressentis, mais également les attentes et les ressentis de votre entourage, dans la perspective d’une collaboration sur le long terme.

D’abord, si vous êtes en recherche d’emploi, vous pouvez demander conseil à votre job coach pour rédiger votre CV et votre lettre de motivation, voire un document explicitant votre handicap. Il peut également vous exercer au passage de l’entretien d’embauche, en vous donnant des clés de compréhension face à plusieurs questions-pièges telles que :

• « Qu’est-ce qui vous a motivé à postuler chez nous ? »
• « Pour quelle raison voulez-vous quitter votre poste actuel ? »
• « Que pouvez-vous apporter à l’entreprise ? »
• « Comment vous projetez-vous dans 5 ans (ou 10 ans) ? »
• « Parlez-moi de vous. »
• « Pourquoi vous recruter plutôt que quelqu’un d’autre ? » Il est important aussi de savoir nommer ses principaux atouts et ses plus grandes difficultés au quotidien. Essayez d’en nommer 3 de chaque pour aider le recruteur à cerner votre personnalité.

Ensuite, une fois le poste obtenu, vous serez amené à collaborer rapidement et à faire part de votre handicap à votre collectif de travail. Le job coach va alors vous conseiller et intervenir en cas de difficultés à exprimer une gêne. Son rôle est de prévenir les conflits qui pourraient survenir en cas d’incompréhension.

Enfin, si vous avez quitté votre employeur, il vous faudra réapprendre à postuler et nouer des liens en entreprise. En bref : nouveau poste, nouvelle équipe, nouvelles relations sociales. Le job coach vous aidera alors dans cette épreuve.

L’Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées (AGEFIPH) est un organisme qui conseille, forme, informe et finance les mesures pour l’emploi des personnes en situation de handicap. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Son équivalent dans le secteur public est le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la Fonction publique (FIPHFP). N’hésitez pas à vous rapprocher de ces services pour vous informer sur toutes les aides concernant la recherche d’un emploi ou du maintien dans l’emploi. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Si vous faites face à des obstacles, des préjugés ou des formes de discrimination qui vous font obstacle au quotidien, vous pouvez (et devez) en faire part à une personne de confiance. N’hésitez pas à contacter votre relais RH au sein de l’entreprise, votre médecin du travail et/ou la mission handicap de votre entreprise,.

Vous avez également la possibilité de consulter un(e) psychologue en cas de mal-être difficile à mettre en mots. Certains employeurs proposent un soutien psychologique par téléphone. Si tel est le cas à votre travail, vous pouvez toujours passer un appel au numéro de ce service en cas de besoin.

Si une mauvaise expérience persiste, il vous faudra envisager de changer de service, voire d’entreprise. Demandez conseil à vos interlocuteurs en lien avec l’autisme pour être accompagné.

Oui, bien sûr ! Pour certains adultes autistes, cette solution est un moyen de réussite sur le plan professionnel et social. En ayant un statut de travailleur indépendant, vous pouvez travailler à domicile ou en tant que consultant, à votre rythme et de manière plus libre. Il vous faudra toutefois redoubler d’efforts et d’organisation pour mener à bien votre projet.

On peut lire sur Internet le témoignage de personnes autistes qui ont monté leur entreprise, dans des domaines différents comme l’horticulture, le stylisme ou les produits pour enfants.

• Un exemple en vidéo
• Le site de Romain Brifault
• L’exemple de Zulie & co

En tant que Travailleur Indépendant Handicapé, vous pouvez également bénéficier d’aide de l’AGEFIPH ou de certains dispositifs créés comme TIH BOOSTER.

Vous pouvez cumuler l’AAH et un salaire. L’AAH est perçue intégralement dans la limite d’un plafond selon votre situation.

Si vous travaillez en milieu ordinaire, la CAF procédera au calcul de l’AAH en déduisant : 20 % de la tranche de revenus inférieure à 512,79 €, 60 % de la tranche de revenus supérieure à 512,79 €.

Si vous travaillez en ESAT, vous percevez l’intégralité de l’AAH si le cumul de votre rémunération et de cette allocation ne dépasse pas : 1 709,28 € pour une personne seule, 2 222,07 € pour un couple, 2 478,46 € pour un couple avec enfant ou ascendant à charge

Pour en savoir plus, cliquez ici.

Mutuelle

Si vous êtes salarié dans une entreprise, vous bénéficiez d’une mutuelle au même titre que vos collègues. Si vous travaillez dans un ESAT, vous ne bénéficiez pas du statut de salarié (vous êtes travailleur et usager). Donc il n’y a pas de mutuelle obligatoire. Il faut faire attention à cette différence de statut.

Allocation chômage

Concernant l’allocation chômage, vous devez avoir travaillé au moins 910 heures (soit 130 jours, ou 6 mois) au cours des 2 dernières années (3 à partir de 53 ans). Vous ne devez pas avoir démissionné. Il vous faut être en capacité de travailler, inscrit à Pôle emploi dans les 12 mois suivant la fin de votre travail et en recherche d’emploi constante.

Vous pouvez cumuler l’allocation retour à l’emploi (ARE) et l’AAH, qui sera recalculée sur la base de vos revenus d’il y a deux ans.

Pour en savoir plus, cliquez ici.

Retraite

La retraite anticipée fait partie des aides spécifiques proposées aux salariés en situation de handicap, et notamment aux personnes autistes. Elles ont ainsi la possibilité de partir en retraite avant l’âge légal sous certaines conditions.

• à 55 ans, en validant un nombre minimum de trimestres cotisés et l’assurance vieillesse (taux d’incapacité permanente : au moins 50 %),
• à 60 ans à la suite d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle (taux d’incapacité permanente : au moins 20 %),
• à 62 ans sans minimum de trimestres cotisés en cas d’inaptitude au travail (taux d’incapacité permanente : au moins 50 %).

Pour en savoir plus, cliquez ici.

• Guide Simon, Handisup, 2018
• Trouble du spectre de l’autisme : interventions et parcours de vie de l’adulte, ANESM, mars 2018
• L’emploi accompagné, avril 2022, Handicap.gouv.fr
• Insertion à l’emploi pour personnes ayant un trouble développemental du langage, Regroupement Langage Québec, 2019
• Etablissements ou services d’aide par le travail (ESAT), Ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion
• Guide pratique de l’emploi accompagné, CNSA, 17 avril 2018
• La RQTH, CNSA
• Emploi et handicap : la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) , Ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion
• Comment être reconnu travailleur handicapé (RQTH) ?, Service-public.fr
• Job coaching, l’accompagnement à l’emploi, Fondation FondaMental
• Jobcoaching ARA
• Autisme info service
• Aide-sociale.fr
• Servicepublic.fr
• Zety.fr